Etape 41 - Musée Groeningen - Sélection du XVIIe et XVIIIe siècle
Mardi 5 février 2019. Encore quelques tableaux provenant cette fois de la sélection d'oeuvre du XVIIIe et XIXe siècle du musée. Parmi eux, cette jolie scène de victoire admirablement bien peinte. Hélas, impossible de mettre la main sur son auteur. Avis aux amateurs !



Le "Dans le feu de l'action" (1881) illustre bien l'air du temps qu'il régnait alors sur l'Europe de la fin du XIXe siècle, quand les grands pays d'Europe s'entousiasmaient pour leurs colonies. Une fois encore, histoire biblique et vision colonialiste s'entremêlaient.

A ne pas manquer dans cette salle, le "Retour du fils prodigue" (1876), peint également par Edouard De Jans (1855-1919). Dans le sillage des colonies françaises, anglaises et belges, les peintres ont étroitement mêlé les sujets bibliques aux représentations purement coloniales de leur temps. Ce "fils prodigue" en est un bel exemple. Pour l'anecdote, en 1876, Edouard De Jans reçut une bourse du Prix de Rome pour son tableau "Le retour du fils prodigue", qui lui permit de voyager dans toute l'Europe, en visitant la France, l'Italie, l'Allemagne et l'Autriche. À son retour à Anvers en 1889, il fut nommé professeur à l'Académie et occupa ce poste jusqu'à sa mort.

Cette sélection d'oeuvres du XVIIe, XVIIIe et XIXe siècle, pour la plupart rassemblées dans les salles A, B, C, D et E du musée réserve quelques bonnes surprises comme "L'histoire, le Temps et la légende" réalisé par Edmond Van Hove.

Cette oeuvre composée de trois panneaux rappelle immanquablement son chef-d'oeuvre "Les Trois villes soeurs", véritable ôde à Anvers, Bruges et Gand. Chaque ville est alors symboliquement représentée par une figure féminine.

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Ici, l'artiste belge joue avec le même ressort et symbolise l'histoire, le temps et la légende par trois figures emblématiques, les plus réussies étant à mon goût les deux dernières. |
Autre oeuvre remarquable de Van Hove exposée par le musée de Bruges, cette représentation magnifique de "Galilée", qui renoue avec la tradition des grands maîtres des XVe et XVe siècle de la grande cité des échevins. Van Hove tente par ce geste de retrouver la technique et l'esprit des grands maîtres... sans vraiment y parvenir tout à fait. Cependant, l'intention est louable. |
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La figure du savant qui confronte son point de vue à celui du grand Galilée est tout à fait réussie, d'un réalisme saisissant.

Dans la même ligne que son "Galilée", Van Hove cède à la mode de son temps en représentant son "Philosophe". Tous les artistes de cette époque avaient pris l'habitude de traduire par le trait les grands savants de leurs temps, retrouvant ainsi l'élan des grands maîtres hollandais du XVIIe siècle.

De Van Hove encore, cette "Mater Purissima" qui tente une nouvelle fois de renouer avec les grands maîtres du XVIe et du XVIIe siècle, mais cette fois-ci en retournant aux figures bibliques.

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Toujours dans cette salle consacrée aux oeuvres du XIXe siècle, cette magnique Vierge à 'enfant, dont l'auteur (Van Hove ?) tente de renouer avec l'art des grands maîtres flamands. |


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